Les différents modes de télétravail et les processus d'embauche virtuels ont permis aux employeurs d'avoir accès à des bassins de talents de partout au monde. Malheureusement, cette opportunité a aussi augmenté le risque de recevoir des candidatures frauduleuses.
message sur estime que 15 à 20 % des candidats sont malhonnêtes dans la manière dont ils se présentent. Voici d'autres statistiques alarmantes :
- Depuis la pandémie, le nombre de candidatures frauduleuses a augmenté de 92 %.
- 21 % des candidats trichent dans un environnement de test contrôlé.
- 52 % du personnel-cadre estiment que la détection de la fraude par l'IA constitue une pratique exemplaire pour l'embauche et la prévention des candidatures frauduleuses.
Les gestionnaires responsables des embauches ont appris à leurs dépens que l'embauche d'un candidat sur la base de fausses informations peut s'avérer coûteuse. Elle peut représenter jusqu'à 30 % du salaire de la première année du travailleur. C'est pourquoi il est essentiel que les personnes qui participent au processus d'embauche soient attentives aux renseignements suspects des curriculums vitæ, ou qui leur sont communiqués lors des entretiens d'embauche.
Candidatures frauduleuses : Connaissez-vous vraiment la personne que vous voulez embaucher ?
Types de fraude par CV
La fraude par CV se présente sous de nombreuses formes, notamment :
- La falsification de l'expérience professionnelle Les entreprises peuvent également être amenées à changer les noms d'entreprises pour refléter une certaine expérience dans un secteur donné ou dresser une liste de projets réalisés dans une entreprise, mais pas par soi-même.
- La falsification des dates d'emploi : prolonger la durée d'un emploi dans une entreprise.
- Bonifier des compétences ou de l'expérience professionnelle : se prévaloir de compétences que l'on ne possède pas, notamment dans les technologies pour lesquelles on manque d'expérience.
- Gonflement des titres : s'attribuer un titre plus élevé dans la hiérarchie que celui qu'on a occupé réellement ou modifier un titre pour faire croire aux employeurs potentiels que l'on possède des compétences susceptibles de les intéresser.
- Fausse information sur la scolarité/formation : se prévaloir de diplômes universitaires ou de certificats professionnels que l'on n'a jamais obtenus ou prétendre posséder des diplômes délivrés par des établissements inconnus.
Détecter les candidatures frauduleuses n'est pas chose facile, mais c'est possible en partie grâce à la technologie et aux capacités humaines.
Détecter la fraude sur CV
Il existe plusieurs méthodes pour détecter une éventuelle fraude sur CV et vérifier l'exactitude des renseignements.
Signes d'une éventuelle fraude sur CV :
- CV contradictoires : le candidat a postulé plusieurs fois auprès d'une entreprise, mais chacun de ses CV contient des informations différentes sur les titres de poste, les dates d'emploi, etc.
- Profils différents dans le système de suivi des candidats : le candidat utilise différents profils dans un système de suivi des candidats. Ses coordonnées ou son nom diffèrent d'un profil à l'autre.
- Divergences par rapport à LinkedIn : le candidat n'a pas de profil LinkedIn ou les informations contenues dans son profil ne correspondent pas à celles qui figurent dans son curriculum vitæ.
Voici les principales méthodes permettant de vérifier les renseignements contenus dans un curriculum vitæ :
- Vérifier les CV enregistrés dans les dossiers Si les dossiers contiennent plusieurs CV d'un même candidat, comparez-les pour vérifier l'information sur les précédents employeurs, les dates d'emploi et les intitulés de poste.
- Recouper l'information des sources externes : vérifiez les CV à l'aide de ressources externes telles que les sites d'emploi et LinkedIn.
- Vérifier les références professionnelles : vérifiez les références professionnelles qui comportent l'adresse courriel de l'employeur (et non son adresse courriel personnelle) sur LinkedIn ou sur les sites Web de l'entreprise.
- Effectuer des vérifications informelles auprès des professionnels du secteur : il peut s'agir de personnes qui ne travaillent pas actuellement avec le candidat, mais qui font partie du même réseau et qui connaissent ses compétences et son expérience.
- Examiner les références professionnelles figurant sur LinkedIn : la personne citée dans les références travaillait-elle au même endroit et à la même époque que le candidat ?
- Demander au candidat qu'il vous envoie un courriel à partir de son compte professionnel Si le candidat déclare qu'il est actuellement employé, demandez-lui de vous envoyer un courriel à partir de son compte professionnel.
- Confirmer le statut d'employé du candidat auprès des RH Si vous avez des doutes sur l'expérience professionnelle d'un candidat, communiquez avec le personnel des ressources humaines de son employeur pour vérifier l'information.
- Poser des questions précises : posez au candidat des questions précises sur l'étendue de ses compétences et de son expérience dans son curriculum vitæ. Vérifiez si les réponses qu'il vous donne concordent avec les renseignements fournis dans son CV.
- Examiner les CV d'autres employés de la même entreprise : y a-t-il une cohérence dans les thèmes des projets, les technologies et les calendriers ?
- Scolarité/formation Si le candidat doit fournir une preuve de scolarité/formation, demandez-lui une copie de ses certificats, de ses diplômes ou de ses relevés de notes.
Ne présumez pas que des renseignements inexacts sont nécessairement frauduleux. Nous commettons tous des erreurs, c'est pourquoi il est parfois nécessaire d'effectuer un suivi supplémentaire.
Comment réagir face à un CV potentiellement frauduleux ?
Lorsque des divergences se présentent, il faut les confronter immédiatement. Voici quelques exemples de ce qu'il faut faire en cas de CV potentiellement frauduleux, tout en tenant pour acquis que l'erreur est humaine :
- Conflit des dates d'emploi : des dates d'emploi incorrectes ou des lacunes sur les antécédents professionnels peuvent résulter d'une faute de frappe, ou d'une simple erreur de mémoire. Interrogez le candidat sur les dates qui semblent erronées ou sur ses périodes d'inactivité professionnelle.
- Expérience professionnelle suspecte : posez des questions sur les emplois ou les projets qui vous semblent suspects ou qui ne concordent pas avec le curriculum vitæ du candidat et son profil LinkedIn.
- Pièces justificatives manquantes pour la scolarité ou les formations Si vous n'êtes pas en mesure de vérifier les diplômes ou les certifications du candidat, demandez-lui de clarifier toute disparité.
- Titres de poste : lorsque vous vérifiez un emploi, demandez au service des ressources humaines de vous fournir un titre de poste vérifiable. Si le titre ne correspond pas à celui fourni par le candidat, demandez-lui pourquoi.
Les petites erreurs, qui peuvent être des erreurs de bonne foi, notamment sur la durée d'un emploi, peuvent être abordées, corrigées et pardonnées. Mais un candidat qui fait sciemment de fausses déclarations ou qui embellit son parcours professionnel ne devrait pas être autorisé à passer à l'étape suivante du processus d'embauche.
Entretien d'embauche frauduleux
Les entretiens d'embauche par vidéoconférence sont maintenant la norme depuis la pandémie et, tout comme le télétravail et les modèles de travail hybride, ils sont appelés à perdurer.
Mais les entretiens d'embauche par vidéoconférence ouvrent la porte aux comportements frauduleux. Comme bon nombre d'emplois sont exercés entièrement en télétravail, certains candidats en profitent pour donner une image trompeuse d'eux-mêmes lors d'entretiens d'embauche par vidéoconférence afin d'obtenir des postes convoités pour lesquels ils ne sont pas qualifiés.
Confirmer l'identité de votre candidat lors d'un entretien d'embauche par vidéoconférence
Certains candidats peuvent recourir à différentes tactiques de tromperie lors des entretiens d'embauche par vidéoconférence, notamment en se faisant remplacer par une personne plus qualifiée. Voici quelques indices annonciateurs de fraude à surveiller lors d'un entretien d'embauche par vidéoconférence :
- Pas de caméra : la caméra du candidat est éteinte ou le candidat prétend qu'il n'a pas de caméra vidéo ou qu'elle est défectueuse. Cette situation peut indiquer que le candidat n'est pas préparé ou qu'il n'est pas celui qu'il prétend être.
- Pas de son : le candidat apparaît devant la caméra, mais utilise un autre appareil pour participer à l'entretien.
- Pas de contact visuel : si la caméra du candidat a été activée, mais qu'il ne regarde pas l'objectif ou semble regarder ailleurs après chaque question, c'est qu'il n'a peut-être pas confiance en ses qualifications, qu'il cherche des réponses dans un aide-mémoire rédigé à l'avance ou qu'il utilise un autre appareil pour trouver l'information en ligne.
- Le candidat tape au clavier pendant l'entretien : si la personne qui mène l'entretien voit ou entend le candidat taper au clavier en plein milieu de l'entretien, c'est qu'il est peut-être en train de prendre des notes sur l'emploi qu'il convoite ou de chercher des réponses à des questions auxquelles il ne peut pas répondre efficacement.
- Langage corporel dénotant de la nervosité : les entretiens d'embauche peuvent être éprouvants et il est normal que certains candidats semblent nerveux. Soyez attentif à une nervosité excessive ou à une surexcitation, car elles peuvent indiquer que le candidat n'est pas ce qu'il prétend être.
- Langage verbal dénotant de la gêne : comme pour le langage corporel, les candidats peuvent trébucher ou bégayer lors d'un entretien d'embauche parce qu'ils sont anxieux. Toutefois, les candidats qui surcompensent leur anxiété en parlant ou qui utilisent des termes qui ne cadrent pas avec leur expérience supposée ou avec le poste à pourvoir risquent de ne pas être à la hauteur de leurs prétentions.
Si un candidat ne peut pas apparaître à l'écran, demandez-lui si vous pouvez reporter l'entretien à une date où il aura accès à un ordinateur équipé d'une caméra en état de marche. Si vous vous doutez que le candidat clavarde avec quelqu'un pendant l'entretien afin d'obtenir des informations, demandez-lui de partager son écran. Si vous pensez que votre interlocuteur n'est pas la personne qui a déposé la demande d'emploi, demandez-lui de vous présenter une pièce d'identité aux fins de vérification.
Accueil
Le processus d'accueil est une étape cruciale du recrutement des talents. C'est pourquoi il faut continuer à valider les candidats jusqu'à la toute fin du processus d'embauche. Il est utile de procéder à une vérification de base des antécédents, mais cela ne permet pas nécessairement de confirmer l'identité d'un candidat. Lors de l'accueil d'un candidat :
- Adresse : devez-vous expédier des équipements à une adresse autre que celle indiquée sur le CV ou les pièces justificatives ?
- Dates d'entrée en fonction : le candidat reporte-t-il sans cesse la date de son entrée en fonction ? Combiné à d'autres signaux d'alarme, il peut s'agir d'une activité frauduleuse. C'est peut-être que la personne qui a posé sa candidature a d'autres engagements et qu'il y a eu un malentendu sur les dates du projet avec la personne avec qui vous avez mené l'entretien.
- Validation : le candidat n'est pas en mesure de valider son identité ou ses renseignements bancaires ? Ne peut-il pas fournir une pièce d'identité avec sa photo et son nom au complet ?
Les entreprises partout dans le monde constatent une augmentation du nombre de candidatures frauduleuses et se préoccupent des risques et des conséquences sur la cybersécurité. Pour se protéger des candidatures frauduleuses, les gestionnaires responsables des embauches peuvent recourir à des technologies de recrutement qui facilitent la sélection des candidats, les entretiens d'embauche et qui permettent de vérifier rapidement, automatiquement et efficacement les compétences requises, et leur éligibilité à occuper vos postes vacants.
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